Cacher ces larmes que je ne saurais voir
Therese Garceau
15 janvier 2016
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D’entrée de jeu, la spécialiste admet que le milieu de travail n’est pas l’endroit idéal pour s’épancher sur ses problèmes personnels. Tout employeur s’attend à ce que chacun s’acquitte de ses fonctions et performe dans l’exécution de ses tâches. Cela étant, certains contextes comme la perte d’un être cher, des difficultés familiales ou même certaines situations de travail conflictuelles suscitent plus naturellement la compassion et la compréhension de la part des collègues.
Savoir doser
La capacité de faire preuve d’ouverture et d’intelligence émotive peut renforcer les liens professionnels et bonifier les relations de travail avec les collègues. Savoir se révéler de façon dosée et sans excès est cependant une condition essentielle pour y parvenir. À l’inverse, une personne qui passe sa journée à pleurer au moindre pépin ou qui utilise ses larmes pour obtenir des faveurs ou des avantages perd automatiquement toute crédibilité auprès des autres.
Combattre les préjugés
Malgré l’ouverture d’esprit et une meilleure compréhension des aspects psychologiques en milieu de travail, les préjugés ont la vie dure. Les larmes sont encore trop souvent associées à la faiblesse, au manque de contrôle, aux troubles de personnalité ou à l’incapacité de gérer efficacement des situations. La psychologue explique cette réaction comme un réflexe de défense et une mauvaise interprétation des gens face à leur propre émotivité. Elle estime que les gestionnaires doivent savoir répondre adéquatement devant l’émotivité ou les pleurs d’un employé : se montrer à l’écoute, proposer des ressources d’aide ou encore offrir des solutions temporaires comme une journée de congé ou la possibilité de réduire son horaire de la journée pour lui permettre de se remettre sur pied.
Un peu de statistiques : Dans une étude menée par la journaliste et auteure américaine, Anne Kreamer, 41 % des femmes interrogées ont confié avoir déjà pleuré au bureau contre seulement 9 % chez les hommes. Les femmes pleureraient donc beaucoup plus que les hommes au travail.
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