« 40 heures par semaine, c’est trop pour moi. Que faire? »
Myriam Lapierre
18 juillet 2018
Bon à savoir
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Question
Je viens de débuter un nouvel emploi à 40 heures par semaine depuis le mois de mai. Mon dernier emploi était de 33 heures par semaine. Je croyais être en mesure de faire du 40 heures, mais, malheureusement, je me rends compte que je suis épuisée. Quelles sont mes options? Puis-je demander à mon employeur de revoir le nombre d’heures où suis-je mieux de postuler ailleurs? Si je parle à mon employeur actuel, de quelle façon puis-je lui présenter la situation sans me nuire?
Anonyme
Réponse
Chère lectrice, il est certain que de passer à un horaire de 40 heures par semaine lorsque nous avons toujours été habituée à moins peut être difficile. Rentrer à la maison à 18 h versus 17 h, ça fait une bonne différence dans la routine à la maison!
Rendez-vous indispensable
Je vous conseillerais certainement d’attendre la fin de votre probation avant de faire ou de dire quoi que ce soit. En effet, la fin de la probation et l’obtention officielle de la permanence marque un tournant tant légal que psychologique chez l’employeur; il est plus difficile de vous laisser aller, ça lui prend une bonne raison. Si vous en êtes capable, je vous conseillerais même de simplement attendre le plus possible, car plus vous aurez prouvé votre valeur, plus votre employeur sera prêt à faire des efforts pour vous accommoder et vous garder.
Demande utopique?
De plus, je prendrais le temps d’évaluer la situation dans les détails. Est-il premièrement raisonnable et possible de diminuer votre semaine à 35 heures? Si vous êtes occupée en tout temps, la réponse sera probablement non. Les employeurs sont conscients qu’ils se coupent d’une bonne partie de candidats potentiels en imposant des semaines à 40 heures, ça doit donc être pour une bonne raison.
Ensuite, y a-t-il beaucoup d’employées qui ont un poste semblable au vôtre? Si oui, sont-elles toutes sur des horaires de 40 heures? Si c’est le cas, il est peu probable que votre demande soit envisageable sans créer une vague de protestations ou de « moi aussi! » .
Demander à la légère
Si vous en venez à la conclusion qu’il est possible que votre demande soit accordée et que votre employeur apprécie déjà beaucoup votre travail, il n’y a pas d’autres options que d’être honnête. Je vous conseille toutefois de ne pas insister sur le fait que vous êtes extrêmement épuisée. Votre patron pensera automatiquement que vous allez chercher à quitter s’il n’accorde pas votre demande. J’aborderais le sujet légèrement, en expliquant que vous pensiez bien sincèrement que la différence d’heures ne vous affecterait pas, mais qu’il semble que oui, un peu, et que vous remarquez justement pouvoir remplir vos tâches dans un délai réduit. Donnez-lui des exemples d’une journée typique, proposez-lui de faire un essai d’un mois, parlez-lui de certains moments jusqu’à maintenant où vous avez passé une ou deux heures sans rien avoir à faire, etc.
Si jamais votre demande est rejetée, deux choix s’offrent à vous : vous pourriez être tout à fait transparente et annoncer d’emblée que vous cherchez alors un nouveau travail. Vous risquez toutefois qu’on veuille que vous partiez sur le champ ou avant d’avoir trouvé autre chose. Si vous vous sentez capable de continuer pour quelques semaines/mois et pensez que de trouver autre chose pourrait être long (n’oublions pas que le recrutement est au ralenti en période estivale), il sera alors essentiel de ne pas paraître trop affectée par le refus, de mentionner que c’était une suggestion, mais que la situation vous convient quand même. Je n’aime pas vous conseiller de mentir, mais si vous devez protéger votre emploi…
Sur ce, bonne chance!
Myriam Lapierre
Une semaine sur deux, Myriam Lapierre et sa collègue Chanel Lauzon, toutes deux conseillères au recrutement chez ZSA, répondront à une question qui leur sera adressée par une secrétaire… et ça pourrait être vous! De par leur métier de conseillères, orienté vers les postes de soutien administratif, Myriam et Chanel sont à même de vous faire découvrir les coulisses du monde du recrutement. Vous avez une question en lien avec la recherche d’emploi, le processus d’embauche, le marché actuel ou les attentes des employeurs? Myriam ou Chanel y répondront par l’entremise de cette chronique.
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