Les 7 types d’intimidateurs

L’intimidation et le harcèlement psychologique ne se limitent pas aux insultes à peine déguisées ou à la propagation de rumeurs, loin de là!

L’intimidateur ou harceleur est généralement une personne qui n’a pas appris à assumer la responsabilité de ses actes et qui en rejette les conséquences.

Selon l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada, il « est incapable de reconnaître l’effet de son comportement sur les autres, ne veut rien savoir d’une autre manière de se comporter (et) n’est pas prêt à reconnaître qu’il pourrait y avoir de meilleures façons de se comporter ».

Ça sonne familier? Pas étonnant!

Au Canada, un employé sur six a déjà été victime d’intimidation, et un sur cinq en a été témoin sur son lieu de travail. Ces situations peuvent avoir de graves conséquences non seulement sur la santé physique et mentale du travailleur ciblé, mais aussi sur toute l’équipe.

Pour ces raisons, il est important de repérer l’intimidation sous toutes ses formes. Si les gestionnaires ont une grande part de responsabilité dans le maintien d’un climat de travail sain, vous devez aussi vous protéger.

Se protéger contre l’intimidation, mais comment?

Pour se défendre contre l’intimidation et le harcèlement au travail, le Conseil canadien de la sécurité conseille tout d’abord de cerner le type d’intimidateur auquel vous avez affaire… et il y en a plusieurs!

Voici les sept types d’intimidateurs qui peuvent sévir au bureau.

1. L’intimidateur subtil

Les techniques d’intimidation de ce serpent à deux têtes sont discrètes, mais sournoises. L’intimidateur subtil est un passif-agressif hypocrite qui s’attaque surtout à la réputation de sa victime en colportant des rumeurs.

2. L’intimidateur agressif

Pas de gants blancs pour l’intimidateur agressif! Celui-là n’hésite pas à humilier sa victime en public. Attention : l’agression n’est pas nécessairement physique. Les mots blessent aussi.

3. L’intimidateur contrôlant

C’est un vieux stratagème de guerre : pour gagner, il faut s’emparer des ressources de l’ennemi. C’est ce que fait l’intimidateur contrôlant en privant sa victime de ce dont elle a besoin pour réussir en milieu de travail : temps, budget, autonomie, formation, et congés.

4. L’intimidateur violent

À ne pas confondre avec l’intimidateur agressif! Le violent laisse éclater sa colère au grand jour et intimide par la peur. Pour lui, c’est la loi du plus fort.

5. L’intimidateur imitateur

S’il n’est pas violent par nature, l’intimidateur imitateur fait toutefois comme les autres intimidateurs avec ses propres subordonnés. On peut croire à une blague, mais c’en n’est pas une pour les travailleurs visés.

6. L’intimidateur opportuniste

Ce carriériste compétitif est prêt à tout pour réussir, quitte à marcher sur ses collègues pour y parvenir. Comme on le dit si bien en anglais : It’s not personal, it’s business. (Ce n’est pas personnel, ce sont les affaires).

7. L’intimidateur critique

L’intimidateur critique s’attaque à la confiance de sa victime en la discréditant aux yeux de ses collègues. Il y parvient en portant de fausses accusations ou en dénigrant sa victime lorsqu’elle n’est pas présente.

Lorsque le type d’intimidateur sera identifié, déterminez le type d’intimidation :

• Exigences de travail irréalistes?


• Critiques déraisonnables?


• Environnement de travail incohérent ou injuste?


• Pas de crédit pour un travail accompli par vous-même?


• Insultes, cris, autres comportements violents?

Documentez avec précision tout événement lié à l’intimidation en incluant la date, l’heure et les témoins. Élaborez ensuite un plan pour résoudre la situation à l’aide de la direction, des ressources humaines et même d’un avocat, si nécessaire.