Pour ou contre une fête des secrétaires?
Therese Garceau
23 avril 2019
Bon à savoir
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Du haut de ses 65 ans bien sonnés, la Journée internationale des secrétaires et des adjointes administratives serait-elle devenue ringarde? La question refait sporadiquement surface dans l’actualité lorsque revient les dernières semaines d’avril.
Que disent donc ces détractrices? Qu’ont-elles à reprocher à cette Journée qui met en lumière le travail de toutes celles et de tous ceux — oui, oui, ils sont de plus en plus nombreux, et c’est tant mieux— qui tiennent le fort dans la réception des bureaux, qui font rouler les bureaux de direction et sont toujours disponibles pour régler les moindres détails administratifs.
Nous revenons aujourd’hui sur un texte que la blogueuse et ex-secrétaire, Melonyce McAfee, a publié sur slate.com, histoire de mettre en lumière ses positions et, qui sait, d’ouvrir le débat sur la question de la pertinence, ou non, d’une Journée et même d’une semaine des adjointes administratives.
Il s’agit là d’une vision très personnelle, mais qui peut assurément être partagée par certaines adjointes ici et ailleurs. Voici donc les principaux reproches évoqués par l’auteure :
Un cirque qui créé des tensions. Pourquoi elles et pas nous? Tout cet empressement autour d’une seule catégorie d’employés peut faire naître la jalousie et la dissension au sein de l’entreprise. Cette journée donnerait aussi lieu à une escalade entre patrons et exacerberait les tensions entre les adjointes elles-mêmes. Exemple : Elle a toujours un plus gros bouquet que le mien et je travaille dix fois plus fort qu’elle.
Un show de boucane. Les embrassades, les fleurs, les cartes de souhaits et les patrons qui se croient obligés d’inviter leurs secrétaires pour le lunch, juste pour faire corporate, sont inutiles. La véritable gratitude et reconnaissance s’expriment dans une confiance partagée, un appui et des gestes concrets tous les jours de l’année. La Journée internationale des secrétaires ne serait-elle que de la poudre aux yeux? Vraiment?
Les vraies affaires. Pour un patron, sortir l’arsenal de la flatterie un mercredi par année est bien moins coûteux et engageant que d’investir du temps et de l’argent pour favoriser l’épanouissement professionnel de son adjointe. Et mon augmentation là-dedans?
La donne a changé. On n’est plus dans les années 50. Le rôle des adjointes est totalement revu et corrigé. Tout le monde tape ses lettres, envoie ses courriels… Suggestion : Abolir définitivement cette coutume dépassée et profiter de la Fête du travail pour souligner la contribution de tous les employés. Rien de mieux que de partager un superbe gâteau ensemble pour souder l’esprit d’équipe.
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