Sarah Luce-Lévesque : travailler pour profiter de la vie
Florence Tison
1 novembre 2018
Bon à savoir
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Nous lui avons posé quelques questions à propos de son parcours.
Comment es-tu arrivée en secrétariat?
J’ai commencé par travailler dans une compagnie de télécom : Telus. Je vendais des cellulaires. À un moment donné, je me suis mise à travailler dans les bureaux. Je n’avais pas le salaire optimal!
J’ai déménagé sur la Côte-Nord, où j’ai fait un dec en bureautique. Tant qu’à travailler, autant avoir le papier qui va avec et me permettre d’avoir un meilleur salaire, parce que j’aimais ça (travailler dans les bureaux).
Et maintenant, tu es adjointe juridique. Comment tu as découvert ce métier-là?
Vu que j’étais aux études à temps plein, je faisais des petits emplois de temps en temps au gouvernement, à la Commission des lésions professionnelles. Un emploi étudiant de bureau.
C’est là que je me suis intéressée au juridique. Je travaillais avec un juge en adminstratif. J’étais beaucoup au pédalier : j’écoutais les juges rendre leur jugement et je le transcrivais.
Au pédalier, tu écoutes, tu avances et tu recules (l’enregistrement) avec tes pieds pendant que tu tapes.
Ça m’a familiarisée avec le juridique. Je me suis qualifiée dans les banques de secrétariat pour le gouvernement pendant que j’étais en train de finir mon cours.
Là, j’ai reçu des offres d’emploi, dont du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP). J’ai été embauchée tout de suite à la fin de mon cours comme agente de secrétariat à Sept-Îles.
Maintenant, tu es à Québec!
Je suis revenue près de ma famille à Québec au-travers de tout ça. Je n’ai pas eu de poste à Québec, alors j’ai travaillé à la Commission de protection du territoire agricole comme adjointe juridique.
Un poste s’est libéré au DPCP; ils sont venus me chercher et je l’ai pris. C’était en 2016.
Tu aimes ça?
[caption id="attachment_90690" align="alignnone" width="500"] Sarah Luce-Lévesque est à la fois agente en secrétariat juridique, animatrice de radio, improvisatrice, arbitre d’impro et grande voyageuse[/caption]
J’adore! C’est sûr que là, je suis au centre administratif, pas au palais de justice. À Sept-Îles, je m’occupais de ce qui se passait à la Cour, j’étais adjointe des procureurs. Présentement, je suis au siège social, où il y a des gestionnaires et des procureurs.
Je ne suis pas dans le feu de l’action du palais, mais je suis très occupée et je baigne quand même dans le domaine de la justice.
Ma patronne s’occupe surtout des affaires extérieures, mais elle reste une procureure. Je l’assiste dans ses fonctions.
Tes tâches ressemblent à quoi?
C’est quand même varié! Je suis un peu la pieuvre du bureau, je m’occupe de plein de choses en même temps : de la gestion d’agenda surtout. Je suis aussi adjointe de la coordonnatrice du programme de mentorat. Je fais aussi des rapports de faits, de déplacements… Surtout de la gestion de déplacements!
Par exemple, je fais de la rédaction de documents pour que ma patronne puisse se rendre à Paris pour des colloques et des rassemblements de procureurs pour l’harmonisation des lois.
C’est un travail cyclique : les mêmes tâches reviennent, mais pas au même jour.
Tu t’ennuies de travailler dans un palais de justice?
Ça dépend. Je m’ennuie de l’action, mais je suis occupée quand même.
À Sept-Îles, c’est moins centralisé. Ça m’a servi beaucoup de travailler dans le palais de justice. Il y en a beaucoup qui travaillent au siège social qui ne savent pas comment ça fonctionne au palais, alors j’ai des tâches liées à ça. Je sais comment ils fonctionnent dans tous les bureaux, j’ai touché à tout!
Quel est ton plus grand défi au travail?
De rester concentrée, d’être certaine de ne pas faire d’erreurs. Il faut que je prenne mon temps. Je prends un document que je dois remplir pour faire approuver le déplacement, avec les bonnes dates et les bons montants. Il ne faut pas que je fasse ça rapidement.
Je réserve des billets d’avion deux ou trois fois par semaine. Il faut que je sois prudente. J’ai déjà réservé un billet d’avion pour la mauvaise destination : St-John à Terre-Neuve au lieu du Nouveau-Brunswick! Maintenant, je vérifie deux fois.
Ce n’est pas pareil au palais de justice : go, go, go, il faut que tu fasses ça rapidement. Là, tu as du temps devant toi, mais il faut que tu t’appliques plus.
Ça n’a pas l’air de te déplaire!
Ce que j’aime beaucoup, c’est l’horaire variable aussi. J’ai beaucoup d’activités à l’extérieur.
Cet après-midi, je m’en vais couvrir le Salon des vins d’importation privée pour la radio CKIA 88.3 FM. J’ai une chronique foodie aux deux semaines à l’émission Québec réveille. J’ais des heures accumulées pour ça, et mes patrons le savent.
Qu’est-ce que tu fais d’autre?
J’ai un blog de bouffe: Luce’Tensile. Je suis présidente de la ligue d’improvisation théatrale la GIF. Ça demande beaucoup de temps. Je suis arbitre à la Ligue d’impro du patro Roc Amadour (LIPRA), et maintenant arbitre d’une ligue pour la CNESST. L’impro me prend deux soir par semaine minimum.
Tu es très occupée à l’extérieur du travail!
C’est très important pour moi. Si je n’avais pas un horaire flexible, probablement que je travaillerais pas là. On a des bonnes conditions de travail qui permettent d’avoir un horaire qui a de l’allure. J’ai droit à des vacances : j’ai pris trois semaines au mois de mai pour aller en Finlande, en Norvège et en Suède.
Il y a bien des adjointes de gestionnaires au privé qui ne peuvent pas vivre ça. Elles sont prises au piège, enchaînées par leur patron.
Moi, je ne vis pas pour travailler, je travaille pour vivre!
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