L’adjointe juridique d’hier… et celle d’aujourd’hui !
Natasha Fleurant
30 mars 2023
Trucs et astuces / Mes outils, Bon à savoir
4 minutes à lire
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Nous sommes constamment à l’affût des nouveautés dans notre métier. Mais si nous plongions un peu dans notre passé ? Voici les anecdotes d’une collègue qui a connu le secrétariat dans les années 1980 !
L’idée de cette chronique m’est venue lorsqu’une collègue m’a vue avec un bloc Sténo dans les mains et qu’elle m’a expliqué l’origine du mot « Sténo » pour le bloc de papier. J’en ai donc profité pour lui demander d’autres anecdotes à propos du métier d’adjointe juridique d’avant.
Quand ma collègue a débuté le métier d’adjointe juridique en 1981, les secrétaires travaillaient seulement pour un avocat, tandis qu’aujourd’hui, on peut constater des jumelages allant jusqu’à six avocats.
Un emploi du temps bien différent
Avec un ratio de 1/1, il est certain que les adjointes faisaient des tâches qu’elles ne font plus aujourd’hui, dont remplir des feuilles de temps, traiter des factures de clients, rédiger des lettres et des procédures (sans modèle, je tiens à le préciser). Il faut aussi noter que le métier de parajuriste n’existait pas encore (il a vu le jour dans les années 1990), alors les adjointes faisaient leurs tâches également.
De plus, les avocats n’avaient pas de cellulaire. Il n’était donc pas facile de les joindre. Par exemple, les adjointes appelaient tous les restaurants habituels de leurs patrons pour tenter de les trouver. Et parfois, ces derniers faisaient semblant de ne pas y être !
Les anciens outils
Quand ma collègue a débuté sa carrière en 1981, les adjointes utilisaient des machines à écrire électriques Selectric. Elles ont plus tard été remplacées par les machines à écrire Olivetti, qui faisaient un bruit épouvantable lorsqu’elles imprimaient.
Les lettres étaient tapées une seule fois en général. Les modifier ou les recommencer se faisait rare, en effet, car elles devaient être corrigées avec du papier masque blanc, donc ce n’était pas très joli sur le papier à en-tête. Qui plus est, il fallait faire une copie avec du papier carbone. Évidemment, s’il y avait trop de corrections à réaliser, la lettre était à recommencer, puisque la copie carbone était illisible. Il fallait aussi se concentrer pour ne pas faire trop de fautes de frappe.
Quand des modifications devaient être faites dans un document plus volumineux, les adjointes découpaient des parties de sa version papier et les remplaçaient par la partie corrigée en la collant, puis faisaient une photocopie des pages révisées. Cela semble incroyable aujourd’hui, alors que les modifications se font en quelques secondes grâce aux logiciels de traitement de texte actuels.
La télécopie, elle, est arrivée à la fin des années 1980. Auparavant, les lettres étaient toutes envoyées par la poste, ou parfois par messager. Donc, les réponses attendues parvenaient seulement au bureau après quelques jours. Ce n’était pas instantané comme aujourd’hui, où les envois sont, pour la plupart, réalisés par courriel, et parfois par messager. Personnellement, je ne reçois pas beaucoup de courrier pour mes patrons.
Autre temps, autre manière de travailler
Certaines d’entre vous se souviennent-elles de la dictée en sténo ? L’adjointe s’assoyait devant son patron et il lui disait ce qu’il voulait écrire dans une lettre, dont elle écrivait le contenu sous forme d’abréviations.
Les dictaphones sur cassette à quatre pistes ont remplacé cette méthode de travail. Puis les petites cassettes sont apparues, jusqu’à ce que, il y a de cela quelques années, la dictée numérique arrive.
Aujourd’hui, les avocats dictent encore des lettres, mais nous avons également des modèles que nous pouvons utiliser, ou bien nos patrons nous envoient par courriel ce qu’ils veulent nous voir écrire.
Jargon juridique d’avant
D’un point de vue juridique, les titres des procédures contenaient le mot « Bref ». Une Demande introductive d’instance était un Bref d’assignation. Il y avait aussi le Bref de saisie, le Bref d’exécution, etc. Pour le reste, les procédures se présentaient généralement sous forme de requêtes (terme qui a été remplacé il y a quelques années). Par exemple, une Demande en divorce s’appelait une Requête en divorce.
À la cour elle-même, les témoins étaient auparavant assermentés sur la Bible, jusqu’à ce qu’on reconnaisse que les religions étaient trop diversifiées pour procéder de la sorte. Les avocats se rendaient également beaucoup plus souvent au palais de justice qu’aujourd’hui. Maintenant, il est commun de se connecter à une salle d’audience via un lien Teams.
On peut finalement constater que les technologies (et les nouvelles méthodes de travail amenées par la pandémie de Covid-19) ont vraiment transformé notre métier d’adjointe !
Sur l'auteur
Astuces d’adjointeNatasha Fleurant est adjointe juridique depuis cinq ans chez McCarthy Tétrault, et elle voue une véritable passion à son métier ! Elle y a trouvé le moyen d’exprimer ses forces, de gagner en confiance, d’être valorisée. Natasha souhaite donc à présent partager avec les lecteurs et lectrices de Secrétaire-inc ses meilleurs trucs du quotidien, tout comme ses réflexions sur un milieu qui n’a pas fini de nous étonner !
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