L’étoile du mois Secrétaire-inc : Jessica Sosso, adjointe médicale

Les métiers du secrétariat sont beaucoup plus diversifiés qu’on ne le croie ! Explorons le parcours et le quotidien de Jessica Sosso, adjointe administrative à l’hôpital Sainte-Justine.

À quoi le parcours professionnel d’une adjointe spécialisée dans le domaine médical ressemble-t-il ?

Tout d’abord, il faut savoir que j’ai commencé ma carrière professionnelle en France. J’avais déjà à l’époque un intérêt pour les études en santé, ce qui m’a convaincue de suivre des cours pour obtenir mon Bac SMS (baccalauréat en sciences médico-sociales), programme aujourd’hui disparu. C’est l’équivalent d’un diplôme d'études collégiales en sciences de la nature au Québec.

Ensuite, j’ai travaillé dans un centre de toxicomanie. J’ai adoré cet emploi, car il m’a ouvert les yeux sur les syndromes d’addiction de façon générale. Les apparences sont parfois trompeuses, et ce sont toutes les sphères de la société qui sont affectées par les problèmes de consommation. J’ai ensuite travaillé pour une entreprise qui donne des soins à domicile.

Suite à mon arrivée au Québec, j’ai trouvé du boulot en tant qu’adjointe dans des banques. Je n’ai pas apprécié cet environnement de travail, donc j’ai plutôt décidé de me réorienter vers le secrétariat médical. J’ai postulé pour un emploi dans un hôpital, et après quelques tests d’aptitude, j’ai obtenu un poste sur appel.

Avez-vous rencontré des difficultés pour atteindre vos objectifs professionnels ?

À mon arrivée dans la province, je m’étais inscrite sur les sites de plusieurs grosses agences de placement comme Randstad, mais je ne recevais pas de réponse suite à mes applications. Afin de remédier à cette situation, j’ai donc commencé à montrer ma motivation directement aux employeurs. Il ne faut pas hésiter à les relancer dans ce cas, ça peut faire la différence.

J’ai aussi dû tout d’abord travailler dans le domaine banquier. Mais il faut prendre les opportunités qu’on nous donne pour commencer à bâtir notre ancienneté et notre réputation professionnelle. Pour les personnes qui immigrent au Québec, c’est encore plus important.

Je peux aussi ajouter qu’au début de ma carrière à Sainte-Justine, je travaillais sur appel, ce qui chamboulait mon horaire quotidien. Afin de trouver une sécurité supplémentaire et une routine professionnelle plus stable, j’ai opté pour un poste de soir. Ce n’était pas idéal, mais il fallait bien commencer quelque part. Ensuite, j’ai accumulé de l’ancienneté, si bien qu’on m’a offert un poste de nuit.

À quoi ressemblent vos tâches quotidiennes ?

Quand je travaillais dans la médecine à domicile en France, j’étais chargée de m’assurer que le personnel se rendait bel et bien chez les patients, d’effectuer le lien entre les hôpitaux et les infirmières pour les commandes de traitement de chimiothérapie et les résultats de tests, etc Bref, mes tâches étaient plutôt variées.

À mon arrivée dans les hôpitaux québécois, j’étais téléphoniste. Selon moi, c’est un bon poste pour apprendre à connaître les rouages et engrenages du système de santé, car il y a beaucoup de particularités, termes et pratiques propres à ce milieu. Il y a aussi certains départements qui fonctionnent en marge des autres, avec des procédés complètement différents, comme celui de la néonatalogie où j'ai travaillé pendant 10 ans.

Je m’occupe en général de l’accueil des patients, de répondre au téléphone, de la création de dossiers, de la prise de rendez-vous, de la réception des demandes de consultation et des prescriptions, ainsi que d'autres tâches administratives. En ce moment, je récupère aussi les formulaires pour effectuer les communications entre les parents et le centre de développement, en plus de gérer les demandes pour les traitements encadrant les troubles du spectre de l’autisme, les déficits d’attention, etc. C’est une tâche particulièrement complexe, car il y a beaucoup de critères et de procédés différents propres à chaque type de formulaire.

Quels sont les différents types d’adjoints administratifs dans les hôpitaux ?

Il existe plusieurs types d'adjoints administratifs dans ces institutions. Pour ma part, je suis actuellement adjointe administrative de niveau 3. Plus on monte dans les niveaux, plus les tâches sont spécifiques et importantes. Il y a aussi des agents de classe 1 qui travaillent directement pour des médecins. Donc selon le niveau où on se situe, les tâches sont différentes.

Être adjointe à un plus haut niveau implique aussi que l’on obtient un poste mieux placé, avec des avantages sociaux supérieurs à la moyenne - par exemple, je disposais de quatre semaines de congé à mon entrée à Saint-Justine.

Mais il est aussi tout à fait possible de préférer un poste moins élevé s’il nous convient bien. Travailler dans un hôpital, vous vous en doutez, c’est parfois très exigeant, et ça demande certaines connaissances que l’on doit acquérir grâce à des formations assez longues et complexes. Les emplois d'adjoints de plus haut niveau ne sont donc pas adaptés à n’importe qui. Bref, c’est un milieu demandant, mais hyper stimulant !